RECHERCHES SUR MOLRE.                        35
troupe italienne), le Capitan; de celle de l'hôtel de Bour­gogne, Beauchâteau, -> il passe à une quatrième troupe qu'il ne désigne pas, et termine ainsi ses stances :
La Béjart, Beys et Molière, Brillants de pareille lumière N'en paroissent plus orgueilleux, Et depuis cette gloire extréme Je n'ose plus m'approcher d'eux, Si ta rare bonté ne me pare de même *.
La circonstance à laquelle ces vers font allusion ne doit pas être postérieure à Tannée 1644, car en 1645 Denis Beys ne faisait plus partie de l'Illustre Théâtre. On connaît du même Beys un sonnet à la louange du pâtissier Ragueneauf qui s'enrôla plus tard dans la troupe de Molière.
Le nom de famille de Germain Clérin qui vient après Beys, est celui d'une comédienne du théâtre du Marais, Élisabeth-Edmée Clérin, femme de Henri Cotton; suivant les frères Parfaict, cette comédienne se retira en 1670*; elle devait être parente, peut-être sœur de Germain Clérin qui se trouve en­core parmi lesassociés de l'Illustre Théâtre en 16*45, et dut suivre Molière en province.
Après Jean-Baptiste Poquelin et Joseph Béjard, le cin­quième des associés de l'Illustre Théâtre est Georges Pinel, et grâce à l'inventaire fait après le décès du père de Molière, nous avons sur ce personnage un renseignement bien cu­rieux. Le 25 juin 1641, Georges Pinel, maître écrivain à Paris, reconnaît devoir à Jean Poquelin une somme de cent soixante-douze livres, et le 1er août 1643, le même Pinel et Anne Pernay, sa femme, Souscrivent une obligation de cent soixante livres, également au profit du père de Molière *. Cette profession de maltre écrivain exercée par Georges Pinel
1.  M. Paul Lacroix a publié deuz strophes de cette pièce de vers dans La jeunesse de Molière, 1859, in-16, page 56.
2.  Dans les OEuvres poétique* de Beys; 1652, in-i, page 133.
3.  Histoire du Théâtre François, tome XI, page 301.
4.  Document XXXVII, cote neuf.